Book de KaliCréations : Urielle De Vulpe :: Notre-Dame des Bourrins : Le Sang ne ment pas
Dans le bureau austère et ordonné elle se tenait debout, droite, absorbée dans une bien inhabituelle contemplation. Elle fixait cette toile, longuement et dans un silence religieux. Ce portrait de famille où posaient avec un sérieux martial le gouverneur Devulpe et sa famille. Lui : une homme d'une carrure impressionnante, des traits truculents et une barbe broussailleuse pour orner ce menton volontaire. Son uniforme impeccable et mille fois décoré montrait quel homme de valeur pour l'Empire il était et son allure imposait le respect, sans conteste. Sa peau brune et ses cheveux noirs d’hispanique encadraient ce visage emprunt de la volonté de fer du vétéran et du grand commandant qu'il avait été, et de la sagesse avisée de l'homme d'état. Il se dressait fièrement, une main sur l'épaule de sa fille de huit ans, le regard faisant face à tous les périls... Elle : Longue, pâle, frêle, presque émaciée qui vous fixe de ses yeux de princesse de glace... Ses cheveux blonds, relevés en une coiffure compliquée s'enroulaient autour d'un visage d'albâtre. Superbe femme aux jours difficiles et aux traits marqués par la fatigue de sa charge. Psycher incontestablement, tout jusqu'à son allure, toute noble qu'elle fut, révélait ses affinités avec le Warp et ce qu'il inflige à ceux qui se tiennent malgré eux au bord de l’abîme. Et elle : petit fille austère et trop grande pour son age, à l'allure guerrière et au visage volontaire encadré de cheveux noirs. La peau brune de son père, les yeux bleus de sa mère, et déjà, l'âme inflexible qui la caractérisait aujourd'hui. Elle soupira en avalant la dernière gorgée d'Amasec qui tournoyait dans le fond de son verre. Finalement ça aurait pu être bien pire. Elle avait redouté tant de choses au sujet de ses origines, mais ce passé familial glorieux lui allait comme un gant. Elle sourit de savoir qu'elle ressemblait à son père. Quoi qu'il arrive, elle aurait fini par se demander d'où elle venait, de qui elle tenait ses traits, ses gènes, son caractère... Sa compagne n'y était pour rien. D’abord cela avait été un choc, de découvrir que tous étaient morts, que son monde natal était au mains du Chaos, et que son père, son admirable père, était tombé aux champs d'honneur en héros de guerre alors que tout sombrait autour de lui. Elle avait senti son cœur se fendre à l'idée que cette lignée de braves aurait du disparaître et être condamnée au silence et à l'oubli si elle n'avait pas cherché à savoir. Puis en y repensant maintenant, fixant la chevalière imposante à tête de loup cerclant son majeur, elle se disait qu'elle pouvait être fière d'être l'héritière d'un héros si courageux, d'un martyr ! Peut être même pourrait-elle récupérer son nom, bien qu'elle fut fière de celui qu'elle portait maintenant. Elle prit le parti que c'était la même chose, que cela ne changeait rien du tout. Après tout « Wolf » ou « Devulpe » quelle différence ? Maintenant elle avait la certitude qu'elle leur ressemblait. Les autres n'avaient pas dû la changer tant que cela. Il était clair que le motif de la purification qu'elle avait subit n'avait pas de relation avec ce qu'elle fut enfant. C'était pour autre chose, quelque chose qu'elle avait fait plus tard, une chose à laquelle elle avait assisté, ou des choses interdites qu'elle savait. Elle redoutait peut-être d'avoir autrefois trahis, mais c'était quelque chose qui avait un rapport avec ses dons de psycher. Sinon ils ne lui auraient pas posé ce sceau qu'elle s'était arrachée à vif il y a trois ans... Urielle chassa rapidement ce souvenir douloureux et désagréable de sa mémoire et se focalisa sur son aïeul auréolé de gloire, de bravoure, loup battant gorgé de plus de courage qu'un lion ! Oui finalement, elle était fière ! Et puis, elle devait l'avouer, elle était heureuse que ça ne change rien pour elles... Elle retira ses gants, qu'elle posa sur le buffet à l'entrée du bureau et remit l'anneau à son doigts pour ne pas oublier. Pour ne plus oublier. « Urielle Maria Conception Devulpe hein ? » fit-elle à haute voix en regardant son portrait sur l’immense toile. C'était même son vrai prénom et ils n'avaient qu'à peine changé son nom. Elle étira ses doigts couturés comme pour atténuer la douleur permanente qui parcourait ses nerfs continuellement, peine perdue bien entendu. Mais c'était devenu un tic depuis trois ans... C'était comme des piqûres électriques qui parcourraient ses mains à chaque instant et se faisaient brûlantes parfois. Elle attrapa son bloc de données et quitta le bureau avec son verre dans l'autre main.


Elle s'allongea sur son lit. Taper un rapport était déjà désagréable, inutile de s’embarrasser de formalité supplémentaires, il était déjà suffisant de devoir supporter la paperasse après en avoir fini avec l'office, l’entraînement, les obligations militaires, les remontées hiérarchiques et ses recherches personnelles. D'autant qu'elle en voulait encore à Naphilis pour son manquement inqualifiable. Ça lui passerait mais pour l'heure, elle avait ce fichu rapport à envoyer. Une fois installée, elle remplit de nouveau son verre d'Amasec en ignorant volontairement que la bouteille dans sa table de nuit, quasiment vidée la veille était – miraculeusement ou diaboliquement, elle n'aurait su dire- à nouveau pleine. Une gorgée pour se donner du courage face aux obligations administratives et elle s'attaqua à ce récalcitrant compte-rendu, ennemi redoutable s'il en est en cette heure avancée... On frappa à sa porte, décidément elle ne parviendrait pas à s'y mettre. Elle savait que c'était elle, elle l'avait sentie approcher. « Entre » fit-elle en posant son verre sur la table de nuit. Urielle se releva du lit pour accueillir Naphilis qui passait timidement la porte. Elle était jolie dans son uniforme du Corps Psi. Bien sûr ça la changeait de ses robes exubérantes et colorés, mais elle la préférait comme ça, plus naturelle. Quand la jeune fille entra, Urielle avait envie de sourire alors que son parfum la suivait dans la pièce où ne régnait que l'odeur de l’encens sur l'autel, qui camouflait celle de l'alcool et de l'huile de ricin dont elle enduisait Douloureuse Pénitence. Elle sentait les fruits, l'ambre et le lait, senteurs bien éloignées de la poudre et du sang dont elle avait la sensation d'être toujours imprégnée. L'Ecclésiaste massive prit un air sévère et plongea son regard inquisiteur dans les yeux bleus pâle de la Maestrum de tout juste vingt ans. Celle-ci, tortillant le bout de sa longue tresse s’arrêta à à peine un mettre de la très grande femme et pinça ses lèvres roses et fines. « Je suis venue m'excuser, fit-elle, pour ce que j'ai fait. Pour les informations... ». Urielle croisa les bras d'un air sévère et se dressa de son mettre quatre-vingt-dix huit.
«- C'est de la dissimulation d'informations stratégiques militaires de premier ordre ! Par l'Empereur où est-ce que tu avais la tête ? »
- Je ne me suis pas rendue compte ! Répondit aussi sec Naphilis avec une voix aiguë légèrement sur la défensive et un peu coupable. Si j'avais vu les choses sous cet angle je te l'aurais dit ! Tu sais bien que je ne veux rien te cacher ! »
 L’Empereur sait qu'elle était adorable avec cette petite voix et la moue qui fronçait son visage de poupée de nacre. Urielle inspira profondément, s'emplissant du parfum de ses cheveux qui sentaient la mûre et pris soin de garder son expression autoritaire et austère. Rester concentrée !
- Naphilis, ça n'a rien à voir avec toi, ou nous, ou notre relation ! Il s'agit d'informations logistiques majeures et peu importe que tu ais dissimulé volontairement ou simplement oublié ! Il ne s'agit pas de toi et moi mais de notre cellule, de commandement, de renseignements, de sécurité, de hiérarchie !
Elle posa ses poings sur ses hanches en fronçant les sourcils d'autant plus alors que la jeune fille triturait le col de son uniforme avec un air pincé, presque vexée. Elle plissa le nez et leva la tête pour regarder dans les yeux sa partenaire à la carrure impressionnante.
- Mais … ! Naphilis fut coupée instantanément alors que les deux mains chaudes et larges d'Urielle se posèrent sur chacune de ses épaules.
- Si je te dis ça, c'est que ne pas savoir peut tuer... » Au delà du Dogme qui protégeait le peuple par l'ignorance, elle n'avait que trop expérimenté les dégâts que causaient la rétention d'information sur le terrain. Au dessus de ça, sans vouloir le dire en mots, elle l'aimait trop pour la perdre bêtement. Cette fois la voix de la grande brune s'était faite complaisante et inquiète, dans son regard il n'y avait plus seulement l'expression d'un commandant qui tient à la vie de ses hommes.




Il y eut un court silence où elles plongèrent leurs yeux dans le regard de l'autre puis Urielle attira la petite femme contre elle et lui donna un baiser. Ce n'était pas là un simple signe de conciliation ni une lâche tentative de mettre fin à la discution comme elle le faisait parfois, mais la réelle envie de l'avoir contre elle, de partager sans mots le soulagement de l'avoir enfin et de nouveau dans ses bras. A chaque fois elle craignait que se soit la dernière. Des amants et des amantes elle en avait eut, et sans doute bien plus qu'elle ne pouvait s'en souvenir. Auparavant c'était en guerre, sur le front, dans des situations hostiles et précaires, où dans des circonstances où les « amoureux » étaient destinés à être séparés bien vite : entre deux affectations sur le pont d'un vaisseaux de transfert... Elle n'en avait jamais fait grand cas, c'était ainsi. Ça faisait presque trois ans qu'elle partageait sa vie avec Naphilis, depuis le Vaisseau Noir. Affectées ensemble depuis ce temps là, partageant plus que leurs quartiers, jusqu'à leur intimité, leur terreur, leurs cauchemars... Elles avaient frôlé la mort ensemble, enduré des douleurs que la plupart des braves gens des mondes ruches ne pouvaient concevoir et du digérer des informations que l'esprit et le dogme réprouvaient... Urielle sourit enfin et replaça une mèche claire sur la délicate oreille de son aimée. Les petits doigts fins de Naphilis passèrent une seconde sur la lourde chevalière que sa compagne portait maintenant depuis quelques jours. La pièce était très ordonnée et on sentait l'influence de la rigueur militaire dont elle avait longtemps eu l'habitude. Maintenant, la femme pouvait dire qu'elle tenait de son père. Elle sourit en regardant la jeune psycher, la maintenant contre elle d'un bras puissant et chaleureux et profitant de ce moment de douceur pour se laisser couler dans leur lien télépathique. Elle savait que son chemin était le bon, que ce qu'elle était aujourd'hui ne dépendait pas seulement de son conditionnement ; que la personne qu'elle était, ses choix, ses aspirations, ses sentiments résultaient de la génétique, de son éducation et de son parcours depuis l'enfance, et n'était pas seulement la somme de caractéristiques fabriquées artificiellement et implantées après lessivage... Oui indéniablement il s'agissait de bonnes nouvelles. Sa frêle et délicieuse compagne brisa ce moment de silence parfait : « On peut en parler si tu veux... » Urielle savait bien que le sujet n'était en aucun cas cette histoire de Titans ou d'artefact Xéno dont la jeune fille blonde avait oublié de parler. Elle lui lâcha la main et s'assit sur le rebord du lit, attrapant machinalement son verre. Elle avala une gorgée, reposa le verre et détendit encore ses doigts couverts de cicatrices. «  Oh tu sais, pour nous ça ne change rien. » Elle sourit de cette pique relevant l'inquiétude de sa jeune amante. Urielle sirotait son verre d'Amasec en considérant les ravissantes et fines courbes du corps de son amie avant de reprendre son sérieux. C'était important pour Naphilis de partager ce genre de choses, ça la rassurait, bien qu'Urielle elle même n'ait pas ressenti le besoin de s'exprimer sur le sujet. Son air se fit plus grave car la conversation devenait plus intime. «  Et bien il n'y a pas grand chose... » Elle soupira alors que le niveau du verre baissait. « Mon père était noble planétaire, un gouverneur militaire. Il a été inhumé sur Terra... Pour ce que j'en sais, il est mort en luttant contre la prise d'Ignasus pour permettre l'évacuation des derniers civils. C'est un héros, un martyr. Ma mère était psycher, sûrement issue de la noblesse navigante, comme toi. » Naphilis affichait un sourire timide, difficile pour elle de déterminer si elle compatissait ou si c'était une façade à son inquiétude ou encore si ce sourire dissimulait sa frustration de n'y rien pouvoir. Naphilis se lança :
- Je pourrais t'aider si tu veux. Urielle sourit à la jeune fille tendrement, ses intentions sincères étaient véritablement touchantes. Elle se tenait droite en face d'elle et joignait ses mains dans une posture de poupée de porcelaine, bien élevée, délicate, charmante et attentionnée.
- Il n'y a pas grand chose à faire tu sais... Il me manque surtout... Urielle s’interrompit, elle allait dire « il me manque surtout les quinze dernières années » mais elle n'en était même pas certaine. Elle avala la dernière gorgée de son verre et repris en le remplissant de nouveau. Il me manque surtout des informations sur ma mère, je ne connais pas son nom de jeune fille. » Elle chercha à dissimuler un léger tremblement. Nervosité, fatigue et douleur dans le moindre nerf de sa main droite l'épuisaient parfois. Elle reposa la bouteille bien avant d'avoir fini de garnir ce fichu verre et le laissa, encore à moitié vide, sur le coin de la table de nuit. Elle jeta un regard profond à Naphilis, se mordant la lèvre. Certaines choses n'étaient pas encore prêtes à être dites. L'incertitude la rongeait sur ce point alors, autant ne pas alarmer sa douce sans raison. L'adorable princesse proposa de sa voix cristalline : « Je pourrais retrouver qui elle était grâce à mes relations, si c'est une navigante qui a été mariée à un planétaire issu de la noblesse militaire, le frère d'Arthaël pourra sûrement savoir qui elle était ! ». Ah ! Arthaël, Arthaël, Arthaël... Étonnant qu'il ne soit pas arrivé sur le tapis plus tôt celui-là ! Urielle se raidit imperceptiblement à l'évocation de ce prénom qui l'irritait particulièrement, et surtout à l'admiration que ces simples syllabes dégageaient dans l'esprit de Naphilis. Quand elle parlait de lui, le lien télépathique qu'elles partageaient frémissait et ne manquait pas de lui rappeler à quel point il était beau, parfait et tout le tintouin à travers ses yeux de petite fille. Un fantasme d'adolescente... La guerrière renifla comme elle le faisait quand elle était agacée ou contrariée, un vieux tic. Rien à foutre, pensait-elle pour elle même. Elle, elle était là ; elle, elle était son premier amour et pas un simple fantasme lointain qui se ballade à des milliers de parsecs de là ; elle, elle n'était pas qu'un simple rêve d'adolescente, elle était un véritable amour charnel. Elle saisit ce satané verre et l'avala cul-sec en jetant un coup d’œil par dessus son épaule avant de se lever. «  Ouais, éventuellement, si tu as l'occasion. Ça ne presse pas... »


Elle embrassa Naphilis sur le front en lui caressant la joue. La jeune fille serrait ses petits bras autour de sa taille, puis se détacha et se dirigea vers la porte. Elle s’arrêta puis lui adressa un regard et un sourire mutin : «  Tu me rejoins dans mes quartiers ? ». Ça faisait maintenant deux mois qu'elles avaient entamé cette relation aux débuts chaotiques et difficiles. La peau blanche de la jeune fille avait une odeur de sucre et de fleur. Une douce amie comme jamais elle n'en avait eu. Elle se souvenait pourtant d'avoir déjà « aimé » des femmes, mais chacune portait l'odeur de la poudre, du sang, de l'alcool ou de la sueur viciée et de l'air recyclé des stations spatiales quand, ivre, on s'égare dans les  bas quartiers. Là où s'étalent les pulsions sales et basses que l'on consomme, avide. Elle était pure et douce, et fraîche. Elle était jolie. Urielle eut, un bref instant, ce sourire triste et nostalgique qu'elle ne se permettait qu'en privé. Oui, elle était vraiment jolie. Fine, fragile, à la peau de nacre et aux senteurs de sel et de plantes... Elle s'était juré d'aller doucement avec elle vue qu'elle était la première qui partageait le lit de la jeune noble. Parfois c'était dur... Certaines nuits de folie cauchemardesque, ou d'autres où la tendresse qu'elle partageaient atteignait des altitudes suaves, elle aurait volontiers dévoré et consumé son petit corps tout entier. Naphilis déciderait quand elle voudrait sauter le pas. Quand elle avait pris la décision de ne pas fuir et de ne pas la laisser espérer pour rien, elle avait vu les choses sous tous les angles. Et les angles absents de cette silhouette faite pour l'amour chantaient comme une chorale d'anges. Elle se mordilla la lèvre inférieur alors qu'elle considérait gourmande la jeune fille en fleur. « Non. Toi, tu reste ! » Lâcha Urielle qui affichait un grand sourie à l'attention de sa bien aimée. Naphilis pinça les lèvres et fit mine de réfléchir un court instant. Finalement elle retira sa main de la poignée de la porte. Elle fit demi-tour pour rejoindre sa partenaire avec un conciliant « D'accord. Mais tu ne peux pas être le chef partout ! » Urielle éclate d'un rire sonore – chose encore qu'elle devait tenir de son père, commandeur truculent qui parlait toujours trop fort !- en lui saisissant le bras d'un geste à la fois puissant et amoureux. « Ah tu crois ça ? Viens voir par là ! » La grande femme attrapa Naphilis en l'enroulant dans ses bras puis la souleva sans trop de peine dans une sorte de rituel joueur simulant la lutte. Clairement Urielle aimait ces jeux, cela compensait un peu la distance physique qu'elle leur imposait à toutes les deux en raison de leur position sociale et hiérarchique à bord de l'Intolérant. Il en serait de même lorsqu'elles seraient installées sur le Légitime au prochain transfert. Naphilis fit mine de s'en défendre et riait bien plus qu'elle ne poussait des cris. Sa partenaire la souleva à nouveau et la déposa sur le lit, l'encadrant de ses deux bras, à demi assise sur elle pour qu'elle ne file pas. L'instant était magique. Elles contemplèrent un moment l'âme de l'autre à travers leur lien d’affinité et Urielle ne put s’empêcher de se demander ce que cela faisait, deux psycher qui font l'amour. Était-ce comme deux miroirs qui se reflètent l'un l'autre ? Leur baiser était passionné et charnel, et il dura de longues secondes. Le coude de la grande brune heurta le coin de la table de nuit alors qu'elle basculait le corps de Naphilis sur elle, sans qu'elles ne délièrent leur lèvres. Le bloc de données, accompagné du verre vide tombèrent sur la moquette de la chambre, sans bruit.